Gérer efficacement les risques et les imprévus
Publié le : 29 janvier 2019
Prévenir et anticiper les risques
Sinistre, fraude, épidémie, grève des transports… Nombreux sont les événements qui peuvent mettre potentiellement les activités de l’entreprise en danger. Pour éviter les risques, il faut avoir un plan et voir loin.
Assurer la pérennité de l’organisation passe aussi par la gestion des risques. Quels sont les bons réflexes à avoir? Faire face lorsqu’ils se produisent, mais aussi les anticiper et les prévenir.
Réaliser l’inventaire des risques potentiels et faire l'évaluation de ceux-ci sont les premiers gestes clés à poser. « Cela peut recouvrir un vaste éventail de possibilités : défaillance des ressources matérielles, incendie, main-d’œuvre critique qui quitte l’organisation, épidémie de grippe, grève des transports en commun ou des CPE, vol de données confidentielles… », énumère Simon Marchand, Adm.A., CFE, inspecteur à l’Ordre des administrateurs agréés et gestionnaire spécialisé en détection de la fraude chez BCE.
Cela fait, on mettra sur pied un plan d’action au cas où l’un de ces risques se produirait. « Il faut réfléchir à une stratégie, chercher l’information qui nous aidera à mettre en œuvre des solutions et préparer la liste des ressources nécessaires », précise M. Marchand.
Il est également indispensable d’actualiser ce plan et de le mettre à jour périodiquement, de façon à ne jamais être pris au dépourvu. « Par exemple, revalider ou réaffecter les rôles qui ont été attribués à des acteurs clés à l’interne », rappelle Simon Marchand.
Esprit méthodique et rigueur sont des qualités essentielles à la préparation d’un inventaire des risques réaliste et le plus exhaustif possible. La créativité est aussi de mise dans la recherche de solutions, tout comme la capacité à anticiper et à voir au-delà du risque immédiat. « Par exemple, en cas de rappel de produits, on doit aussi avoir prévu comment gérer les retombées négatives sur la réputation de l’entreprise », fait valoir Simon Marchand.
Il ajoute que les organisations qui disposent des ressources nécessaires auraient tout intérêt à mettre en place des politiques pour faire face aux risques les plus probables. « On prévoit la façon dont l’organisation réagira à cette situation, quelles sont les étapes à suivre et les personnes clés. On peut aussi identifier les gestes préventifs, par exemple, en cas d’épidémie de grippe, opter pour le télétravail afin d’éviter la contagion », illustre Simon Marchand.
Rappelez-vous : concentrer trop de connaissances ou de responsabilités entre les mains d’une seule personne constitue également un risque, car celle-ci pourrait quitter l’entreprise!
Durant tout le processus, la capacité de demeurer ouvert aux suggestions et aux commentaires des autres, une bonne dose d’humilité – car on ne peut pas tout savoir – ainsi que l’habileté à vulgariser les informations techniques sont indispensables.
La gestion des risques au Québec
Les barrières et différences culturelles constituent un enjeu important en matière de gestion des risques. « Les risques encourus par les entreprises peuvent être très différents dans d’autres pays, on ne fait donc pas nécessairement face aux mêmes défis », mentionne Simon Marchand.
Toutefois, un gestionnaire qui aurait acquis de l’expérience ailleurs pourrait faire profiter l’organisation québécoise d’une vision différente, créative et « en dehors de la boîte ». Et, en ce sens, proposer des solutions auxquelles on n’aurait pas pensé de prime abord.
Propos recueillis par Emmanuelle Gril, journaliste