Développer une vision et une stratégie pour en assurer la réalisation
Publié le : 07 décembre 2018 | Dernière modification le : 18 décembre 2023
Rêver l'avenir
Qu’est-ce qu’une vision d’entreprise? De l’avis de Sébastien Reyt, conseiller en développement professionnel à l’Université de Sherbrooke, cette vision constitue en quelque sorte la destination, alors que la stratégie concernerait plutôt les moyens que l’on compte déployer pour s’y rendre.
« La vision est la projection que les dirigeants se font de l’entreprise dans l’avenir. Ils l’imaginent plus grande, plus influente et plus active qu’elle ne l’est aujourd’hui. C’est le métaobjectif qu’ils se sont fixé », ajoute Valérie Garrel, associée fondatrice de Dixit Coaching.
En plus d’assurer une veille stratégique et d’analyser l’environnement interne et externe de l’organisation, le gestionnaire doit s’assurer que la vision projetée est réalisable et viable. « Il faut analyser les forces et les faiblesses de l’organisation, puis se demander si l’environnement est prêt à accueillir une telle vision », souligne Sébastien Reyt.
Par conséquent, il est nécessaire d’avoir une bonne vue d’ensemble de la situation : c’est la condition essentielle pour réussir à formuler des orientations et à concevoir un plan stratégique qui, ultimement, permettra d’atteindre ses objectifs.
Savoir donner une direction et une impulsion, motiver et mobiliser son équipe, mais aussi démontrer de la rigueur et un bon sens de l’organisation sont des compétences essentielles pour assurer la réalisation de la vision de l’entreprise.
À la base, pour développer celle-ci, il faut toutefois être en mesure de « rêver l’avenir ». « La créativité, la passion, l’imagination sont indispensables pour réussir à faire émerger une vision motivante et nouvelle », assure Valérie Garrel. Autrement dit, on doit savoir réfléchir et penser « en dehors de la boîte », démontrer les qualités d’un véritable visionnaire.
Collaboration et communication
De plus, dans la mesure où un gestionnaire ne travaille pas seul ni en vase clos, il devra déployer des compétences sur le plan de la collaboration pour réussir à faire émerger une vision commune aux acteurs clés de l’organisation. Sens de l’écoute, ouverture aux idées des autres, reconnaissance de l’apport de chacun, capacité à guider sans imposer sont donc tout aussi essentiels.
Un gestionnaire qui a acquis des compétences à l’extérieur du Québec constitue assurément une plus-value pour l’entreprise, estime Sébastien Reyt, dans la mesure où il peut apporter sa propre vision, novatrice et originale.
Même si les compétences acquises dans un autre pays sont parfaitement transférables dans les organisations québécoises, les différences culturelles et la méconnaissance de l’environnement constituent des enjeux importants. Dans ce sens, un travail d’intégration devra être entrepris et le gestionnaire devra parfois accepter de réapprendre les bases.
En tout état de cause, le gestionnaire immigrant accordera une grande importance à la qualité de la communication, pour s’assurer d’avoir compris et de s’être bien fait comprendre des membres de son équipe. « L’écoute active, la reformulation, utiliser le même vocabulaire et se méfier des incompréhensions reliées aux non-dits sont les attitudes à prioriser », note Valérie Garrel, et ce, tout particulièrement dans un contexte de développement d’une vision et d’un plan stratégique.
Propos recueillis par Emmanuelle Gril, journaliste